LLOYD ROUENNAIS

Fondé en 1726

CERCLE INDUSTRIEL MARITIME ET COMMERCIAL

— SES ORIGINES, SON HISTOIRE —

LE LLOYD ROUENNAIS

UN CERCLE LIBÉRAL

Quelle est l’origine véritable de notre cercle ? Son origine lointaine, nimbée dans un passé vague et ancien, a pourtant des racines connues et précises, même si  la réminiscence britannique dont il est porteur reste mystérieuse pour beaucoup d’entre nous. En effet, cette aura venue d’Angleterre et dont il se pare, non sans ostentation et élégance, ne remonte qu’au dix-neuvième siècle finissant. C'est en effet en 1880, que ses membres adopteront ce patronyme qui depuis n’a plus changé. C’est bien évidemment un clin d’œil au contexte politique, économique et industriel de l’époque. Depuis les débuts de l’Entente Cordiale, sous le règne de Louis-Philippe, expression consacrée par le ministre Guizot, les accords bilatéraux entre la France et l’Angleterre ne cesseront alors de se multiplier. Rouen et sa région, alors en pleine expansion économique avec le développement des filatures et du chemin de fer, sera redevable aux ingénieurs britanniques de leur savoir-faire.

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Mais tout autre est l’itinéraire du Cercle que nous connaissons encore aujourd’hui, héritier de l’initiative de ces milieux d’affaire qui en transformèrent l’esprit premier dans les années mille huit cent quatre vingt. Si son origine est imprécise, nous en connaissons toutefois  l’année de la création, qui semble être, selon les investigations entreprises au siècle passé, 1726, soit au tout début du règne de Louis XV, ce qui d’emblée lui confère dans la hiérarchie des Cercles français des lettres de noblesse incontestables… même si les paroles que tint en 1818, l’un des présidents de l’époque, monsieur Danse, à l’occasion du jubilé d’or de l’appartenance au Cercle de monsieur Delahaye, relèvent davantage de la mythologie que de la réalité « Ses fondations remontent si loin que les pères de nos pères en ignoraient la date de création, mais son ancienneté est fort grande et ses vertus et traditions ont tant de noblesse qu’il est impossible de la laisser mourir », elles ne laissent guère planer de doute sur son prestige et son rôle social.

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La Révolution avait marqué un tournant irréversible dans l’évolution des mentalités et de la société. Aussi dans les années mille huit cent quarante, alors que l’ère industrielle est en train de connaître un essor jamais atteint, de nouvelles aspirations se font sentir parmi les acteurs économiques du monde rouennais. C’est aussi dans ces années là, que pour des raisons inconnues, mais certainement liées à cette volonté de rupture avec l’ordre ancien, que la Chambre Saint-Georges va devenir le Cercle Saint-André. A cette époque, le Cercle est particulièrement florissant puisqu’il accueille environ trois cent membres, tous liés de près au monde du Négoce, de l’Armement maritime et de l’Industrie, comme les Quesnel, Lemarchand, Prevost, Auquetin etc.… on y croise aussi de grands propriétaires fonciers aux noms prestigieux, comme le prince de  Montmorency-Luxembourg, marquis de Quevilly et de Cany, comme le marquis de Martainville, maire de Rouen, comme le comte de Montalembert, homme politique et historien ou encore messieurs de Caze et d’Arvey.

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Désormais fort de 400 membres, autant dire l’ensemble des chefs d’entreprise rouennais, c'est-à-dire, avant l’heure, une sorte de Fédération des Syndicats Patronaux, le LLOYD entend jouer sa partition dans le concert des décisions régionales.

Pour cela, il use de son influence qui est grande. Les délibérations de l’époque témoignent à cet égard de la réactivité de ses membres à l’actualité du moment. C’est un Cercle qui n’hésite pas à émettre propositions et objections, ayant  recours aux autorités si les circonstances l’exigent. Là encore, les courriers au Préfet, aux Parlementaires ou encore aux Ministres de tutelle en témoignent.

Si, à cette époque, le LLOYD s’est constitué en puissance industrielle et financière, on peut également dire qu’il a pris du poids dans la vie politique régionale en ayant le pouvoir d’influencer les décisions prises au plus haut niveau de l’Etat.

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Pendant près de trois siècles, le LLOYD n’a cessé de jouer un rôle social de premier plan dans notre ville. En dépit des périodes troublées ou de récession, il n’a cessé d’affirmer sa prépondérance dans les milieux économiques régionaux en offrant à ses membres les outils adaptés à une performance qui a fait, en son temps, l’excellence de l’Industrie et du Commerce rouennais. A chaque étape de son histoire il a su faire preuve de l’adaptabilité nécessaire à sa survie. Aussi compte-t-il aujourd’hui parmi les institutions rouennaises reconnues dont les membres assurent la pérennité. Attaché à une tradition qui lui confère sa légitimité dans le temps, il a pourtant su se mettre au goût du jour en répondant aux exigences des grands bouleversements qui ont traversé notre époque. Ainsi quand cela était nécessaire, il n’a pas hésité à modifier ses statuts pour être davantage en accord avec les impératifs de l’évolution des mœurs, de la société en général, et d’une façon différente de travailler. Son ambition reste néanmoins fidèle à un cap initial qui est celui de promouvoir la vie économique régionale. En cela, il fait preuve d’un attachement et d’une permanence rares dans la poursuite de ses objectifs. Ainsi peut-on lire dans ses statuts, à l’article 2 :

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Certes le lien qui unit ses membres est d’abord celui de l’amitié et de la convivialité, mais il est aussi celui du monde des affaires. C’est le lieu où chacun aime à parler de ses préoccupations, qu’elles soient d’ordre économique ou social.

Le Cercle a ses habitudes. Il se réunit en principe le deuxième jeudi de chaque mois, sauf durant les mois de juillet et août, autour d’un dîner auquel participent également quelques invités. Ces soirées sont spécialement appréciées, non tant en raison de la qualité de la table, que pour celle des discussions qui animent nos  convives.

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Les armoiries du LLOYD ROUENNAIS : au centre, le blason de la Ville de Rouen sur un entrecroix composé du drapeau tricolore pour la République, du trident pour Rouen port de mer, d’un écheveau de laine et d’une navette pour les filatures. La roue dentée symbolise l’industrie et le tout est porté par l’ancre de marine, ce qui indique la prédominance de l’activité maritime avec, dans sa partie supérieure, l’évocation de Mercure, dieu du commerce.

 

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