Désormais fort de 400 membres, autant dire l’ensemble des chefs d’entreprise rouennais, c'est-à-dire, avant l’heure, une sorte de Fédération des Syndicats Patronaux, le LLOYD entend jouer sa partition dans le concert des décisions régionales.

Pour cela, il use de son influence qui est grande. Les délibérations de l’époque témoignent à cet égard de la réactivité de ses membres à l’actualité du moment. C’est un Cercle qui n’hésite pas à émettre propositions et objections, ayant  recours aux autorités si les circonstances l’exigent. Là encore, les courriers au Préfet, aux Parlementaires ou encore aux Ministres de tutelle en témoignent.

Si, à cette époque, le LLOYD s’est constitué en puissance industrielle et financière, on peut également dire qu’il a pris du poids dans la vie politique régionale en ayant le pouvoir d’influencer les décisions prises au plus haut niveau de l’Etat.

On peut donc dire que le LLOYD en cette fin du XIXème siècle est à l’apogée de son efficience économique. Il est le lieu, pour ces professionnels des Affaires, de la Finance et de l’Industrie, où les informations indispensables au bon fonctionnement de leurs intérêts sont dispensées quotidiennement, à travers la presse nationale et internationale qui est représentée par une cinquantaine de publications françaises et étrangères mise à disposition des membres, mais aussi par une relation directe et permanente avec les ports de Rouen et du Havre, chefs-lieux du commerce régional, et  la réception, trois fois par jour, des cours du coton et du café en provenance de New-York.

Ensuite, au fil des décennies, avec l’évolution politique de la société et les transformations qui lui sont inhérentes, le LLOYD a vu sa fonction changer. D’une part les professions se sont organisées en Syndicats et Fédérations, ce qui a entraîné une diminution de son rôle primordial qui était d’ordre économique, d’autre part ceci a eu une incidence sur le nombre de ses effectifs, puisque désormais « sa clientèle » pouvait trouver ailleurs les besoins auxquels, naguère, il était le seul à pouvoir répondre. En effet, le développement des organisations patronales, détentrices de structures efficaces et spécifiques, a de plus en plus incité les chefs d’entreprise à se rapprocher davantage de leurs propres outils. Un autre facteur est également intervenu, celui du développement des média et des moyens de communication qui ont mis à portée de tous les informations qu’ils recherchent. 

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